La dénomination de la Barytine vient du grec barys signifiant lourd à cause de sa très forte densité. Depuis la moitié du siècle dernier elle est utilisée à des fins industrielles, notamment dans l’industrie pétrolière comme additif à la boue de forage. Grâce à sa composition chimique stable et sa principale couleur blanche à incolore, la Barytine est également utilisée en chimie pour alourdir certains tissus ou papiers d’art et dans la confection de peinture blanche. Dans le milieu minier on parlera d’elle sous le nom de spath pesant ou spath lourd.

C’est le minéralogiste allemand Karl Johann Bernhard Karsten, qui porta son intérêt à ce sulfate de baryum dans les années 1800.

Ce minéral naturel beige rosé mais parfois teinté de vert ou de bleu, en fonction de sa composition minéralogique, peut également émettre une phosphorescence ou fluorescence lorsqu’elle est exposée à des rayonnements ultraviolets.

On lui reconnait également une particularité thermo luminescente qui fut découverte par hasard, par Vincenzo Cascariolo, cordonnier passionné d’alchimie au XVIIème siècle.

Lors d’une promenade proche de Bologne, il découvre cette pierre lourde dont les fibres partant du centre vers l’extérieur lui rappellent les rayons du soleil. Il pense avoir trouvé le Graal en cette roche qui lui apportera l’or tant espéré.

De retour à son atelier, il chauffera le minéral et n’y trouvera malheureusement pas d’or. Toutefois, la nuit tombée, il sera attiré par un faible rayonnement provenant de la pierre.

C’est ainsi que cette pierre fut appelée la pierre de Bologne ou Lapis Solaris (Pierre de Soleil, à ne pas confondre avec la pierre de Soleil, Héliolite).

Il ne faut pas non plus se méprendre et la mélanger avec la pierre naturelle de rose des sables qui comme la Barytine fait des agrégats de longues lignes en forme de rosette.

On retrouve des gisements de Barytine en Allemagne, Angleterre, France, Russie ou aux Etats-Unis.