Pierre grise marron à rouge, totalement opaque et de forme oblongue, le Shiva Lingam, n’attire pas spécialement par son aspect physique. Et c’est bien dommage, parce que ces minéraux d’Inde proviennent directement d’un fleuve sacré, surnommé « le fleuve des bénédictions » : le Narmada. Il est considéré par les hindoux, comme la Grande Mère, qui douce et emplie d’amour offre aux hommes des cadeaux sacrés symboles de paix, de prospérité et de passion.

Ces pierres gemmes à la forme caractéristique s’échouent sur les rives une fois par an et portent des vertus spirituelles puissantes.

Or l’appellation « shiva lingam » signifie « le signe de Shiva ». Ce dieu hindou est souvent vénéré sous la forme abstraite de « shiva linga », linga ou lingam signifiant en sanskrit « objet dressé, souvent d’apparence phallique » symbole de création.

Shiva « celui qui porte bonheur, le bienfaisant » est considéré comme un yogi possédant la connaissance universelle, suprême et absolue, le plus vénéré dans la culture hindoue.

Il représente la partie Yang équilibrée, quand Shakti est la partie Yin, contenant mutuellement l’énergie complémentaire.

Bon nombre d’autres capacités lui sont attribuées provenant des divers courants l’ayant vénéré.

C’est pour cela que ces pierres naturelles de Shiva Lingam, symboles des attraits masculins et issues d’une énergie naturelle féminine, incarnent l’union divine des énergies masculines et féminines en un seul et même endroit. Comme pour la pierre des fées, ces pierres fines sont la manifestation de la créativité sans limite de l’univers et des cadeaux spirituels incroyables qu’elle offre à l’humanité.

Il faut savoir que les gemmes naturelles de shiva lingam, furent découvertes pour la première fois vers 1500 av. J.-C. à la période Véda (signifiant « vision » ou « connaissance »). Etant les plus anciens documents sur la culture hindoue, écris en ancien sanskrit et qui étaient jusqu’alors uniquement transmis oralement de brahmanes à brahmanes.

Elles sont porteuses du message insidieux de l’univers que l’humanité a besoin d’équilibre au sein de toutes choses.

On retrouve dans le comté de Meath, en Irlande, sur la colline de Tara, un bloc de pierre mystérieux, tel un menhir, connu sous le nom de Lia Fail (pierre du destin). Un ancien document écrit par les moines franciscains daté de 1632 à 1636 après J.-C., indique que ce bloc de pierre à la forme phallique, appelée Prayapas ou Shivlings aurait été apporté en Irlande par les Tuatha (divinités de la mythologie celtique irlandaise).

Autant vénérée qu’éveillant la curiosité la pierre gemme de Shiva Lingam, a même trouvé une place dans le monde du cinéma hollywoodien ! Elle inspire le réalisateur Steven Spielberg, qui la matérialise en pierre de Sankara, dans Indiana Jones et le temple maudit.

Malgré son apparition cinématographique, les gemmes naturelles de Shiva Lingam, n’ont pas éveillées l’intérêt des joailliers et elles ne sont que rarement travaillées en bijoux.

Les galets bicolores aux marquages équilibrés sont les plus recherchés, car ils sont considérés de haute qualité et d’une grande pureté. Ces lignes nous ramenant une fois de plus au dieu Shiva, représenté avec des traits rectilignes sur le front. Pour ce qui est du minéral, les barres rouges maronnées correspondent à l’énergie féminine (le sang) et son fond gris l’énergie masculine. Néanmoins il faut savoir qu’il existe des pierres de Shiva Lingam noires très rares et donc très prisées, et représenteraient la nature météorique. Dans l’Antiquité, la tradition voulait, que lorsqu’une de ces variétés exceptionnelles étaient trouvées, un temple devait être érigé à l’exacte emplacement de la découverte.

Ramassées une fois par an, avant la mousson, les pierres brutes sont roulées et polies manuellement. Les petits spécimens sont relativement abordables, malgré son gisement unique en Inde, aux abords de la rivière Narmada. En revanche, les plus gros calibres peuvent être considérés comme des pièces de collection et demande de débourser des sommes considérables.