Le nom de cette pierre fine provient du grec lapis, signifiant pierre et du mot persan lazhward pour bleu.

C’est dès l’époque des pharaons, dans l’Egypte antique et notamment avec Cléopâtre que fut marqué l’essor de cette gemme bleue.

Cette gemme tantôt broyée en poudre pour souligner le regard de la reine ou de manière ornementale incrustant les murs de son palais, cette dernière n’avait de cesse d’exploiter les mines afghanes pour se parer de cette pierre bleu foncé. C’est notamment parce qu’elle lui attribuait de nombreuses vertus, que la reine égyptienne s’en para de multiples manières.

Persuadée qu’elle renforçait son pouvoir naturelle et son intuition, elle vit en cette pierre des propriétés magiques, lui offrant pouvoir et vie éternelle.

Son prédécesseur, la reine de Sumer, Puabi, dame ou prêtresse de la cité d’Ur, portait un sceau cylindrique en Lapis Lazuli, qui fut placé dans son tombeau lors de ses funérailles. Très soucieux de l’après vie, on ose imaginer l’importance que cette pierre fine pouvait avoir pour eux à cette époque au point d’être joint dans leur sarcophage. Cet antique objet est dorénavant conservé au British Museum à Londres.

Durant ces périodes reculées, le Lapis Lazuli est donc bien plus qu’une pierre ! C’est le symbole et la devise des reines et devient alors très prisée par les pharaons et les aventuriers.

L’œuvre littéraire la plus ancienne de l’humanité ; le récit de l’épopée de Gilgamesh, récit du roi, réel ou fictif, d’Uruk de la Mésopotamie ancienne fait également référence à ce minéral.

Pierre bleue, ornant le trône céleste de Dieu, roche dont était issue l’arbre de la connaissance, ce héros en quête de puissance et de longévité, partit à sa recherche.

Malheureusement nos ancêtres sumériens ne possédaient pas les outils de gemmologie actuels permettant de distinguer les structures cristallines et il est fort probable qu’ils se soient mépris sur l’identité de la pierre recherchée et utilisée. N’aurait-il pas plutôt s’agit du Saphir ?

L’appellation « bleu roi » est née de cette pierre et de tout l’attrait que leur portaient les dirigeants de l’époque.

A l’époque romaine, on lui attribua des vertus aphrodisiaques.

Les vertus autrefois attribuées et bien enracinées dans l’inconscient collectif perdurèrent jusqu’à la Renaissance. Les artistes broyaient les gemmes naturelles de Lapis Lazuli en poudre, pigment outre-mer, afin d’incorporer à leurs toiles sa puissance et sa couleur profonde et éclatante. « La jeune fille à la perle » célèbre tableau de Vermeer en est un exemple.

Pierre ornementale opaque de couleur bleue variant de l’azur à l’outre-mer, pouvait être parfaitement polie et fut utilisée autant dans les ateliers de joaillerie, qu’en décoration dans le monde entier et de tout temps. C’est probablement son bleu puissant, ses marbrures blanches et ses incluions de paillettes dorées qui poussa la création de sculptures, mosaïques ou colonnes pour décorer de célèbre monument comme le Taj Mahal ou la cathédrale de Saint Pétersbourg.

Une nef, grande coupe en forme de coquille étroite et allongée, en Lapis Lazuli appartenant à la reine Marie-Antoinette est visible au musée du Louvre, à Paris. Les Médicis, se firent confectionner de nombreux objets ornementaux : bols, coupes, vases, en lapis.

Les pierres naturelles de grandes qualités étaient alors recherchées. Celles qui possédaient un prestigieux bleu soutenu aux éclats dorés de pyrite bien définit.

Les gisements principaux dans le monde se trouvent : Russie, Etats-Unis, Italie, Egypte, Chili, Moyen-Orient et Afghanistan.