La pierre verte de prehnite est apparue à deux reprises dans l’histoire de l’humanité.

C’est le philosophe et naturaliste grecque Théophraste qui parla de cette pierre naturelle en premier. Au IIIème siècle av. J.-C., dans son ouvrage sur les pierres, il la surnomme le « raisin vert » en référence à sa couleur similaire au fruit.

Et ce n’est qu’en 1813, que le célèbre géologue et minéralogiste Abraham Gottlob Werner décrit cette gemme et la baptise en hommage à son découvreur, le commandant hollandais Hendrik Von Prehn. Bon nombre d’autres appellations ont été données à cette pierre au cours des siècles. Néanmoins en ramenant ce minéral du Cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud, le colonel Prehn, de la compagnie néerlandaise des Indes orientales, influença l’attribution de son nom définitif.

Pourtant le minéralogiste français Balthazar Georges Sage, parlait dès 1771, de la « chrysolite du cap », ramenée par l’astronome, inventeur et voyageur Alexis-Marie de Rochon d’un de ses voyages de par le monde.

Les pierres gemmes vertes pâles de prehnite furent longtemps considérées comme rares et précieuses, car on ne leur connaissait qu’un seul gisement. Un peu plus tard furent découvertes des zones d’extraction en Chine et en Australie permettant d’en baisser le coût et de la catégoriser dans les pierres fines.

Ses nuances vertes proches de celles du Jade, lui on valut d’être quelques fois surnommée le « jade jaune d’Australie » ou le « jade raisin ». Néanmoins ses appellations ne sont pas reconnues en gemmologie et par l’AIM (association internationale de minéralogie). Des Prehnites rares de couleur jaune, orange à bleu ont été découvertes et attirent l’intérêt des collectionneurs et gemmologues.

Les gisements de Prehnite se situent en Afrique du Sud, en Inde, en Chine et en Australie. Le Canada possède des zones d’extraction de spécimens, de cette gemme, uniques et peu répandus.